Continuité pastorale _ COVID 19

Par Jean-Philippe Gayola9 juin 2020

Chers parents,

De façon à rester unis par la prière, nous mettons à votre disposition dans cette rubrique plusieurs propositions.

Pascale Trouche, Jean-Philippe Gayola.

« À la pandémie du virus nous voulons répondre avec l’universalité de la prière, de la compassion, de la tendresse. Restons unis. Faisons sentir notre proximité pour les personnes les plus seules et les plus éprouvées. Notre proximité pour les médecins, les opérateurs de santé, les infirmiers et infirmières, les volontaires… Notre proximité pour les autorités qui doivent prendre des mesures difficiles, mais pour notre bien. Notre proximité aux policiers, aux soldats qui cherchent à maintenir l’ordre sur la route, pour que s’accomplissent les choses que le gouvernement demande de faire pour le bien de nous tous. Proximité à tous », Pape François.

Retransmissions durant la Semaine Sainte

Voici le programme des retransmissions des célébrations sur RCF Vaucluse et sur la chaine YouTube du diocèse d’Avignon.

https://www.priecheztoi.fr/Retransmissions-durant-la-Semaine-Sainte.html

Retraite du Triduum Pascal à la lumière du Cantique des Cantiques

Du jeudi saint au dimanche de Pâques, faites une retraite en compagnie de la Famille Missionnaire Dialogue de Dieu, en suivant les enseignements et les célébrations en direct sur ce site.

https://www.priecheztoi.fr/Retraite-du-Triduum-Pascal-a-la-lumiere-du-Cantique-des.html

« Oui nous sommes dans le désert ! » par l’archimandrite Syméon, higoumène du monastère Saint-Silouane

Depuis quelques semaines nous sommes dans une situation difficile. Le virus qui atteint nos pays déstabilise nos vies. Les mesures prophylactiques qui nous sont imposées sont lourdes et paralysent notre quotidien. Alors que nous commencions le carême avec dynamisme, espérant retrouver nos offices spécifiques avec joie, on nous demande de ne pas sortir de chez nous, de ne pas nous rendre dans nos églises qui elles-mêmes subissent des contraintes sévères et nous ne savons pas jusqu’à quand nous allons subir cette contrainte.

Face à cet état de fait nous nous sentons perdus, voir abandonnés par Dieu. Et pourtant ! En tant que chrétiens il nous faut réagir et retrouver un dynamisme de foi.

Le temps du carême a souvent été considéré par nos Pères comme une période de désert. Dans le désert nous sommes confrontés à nous-mêmes, face à nous et, si nous le voulons, face à Dieu ! Peut-être pourrions-nous profiter de cette situation pour en retirer quelques bénéfices spirituels non négligeables …

Oui nous sommes dans le désert. Si nous relisons la Bible nous trouvons un premier exemple encourageant : Abraham. « Quitte ton pays pour le pays que je t’indiquerai » et Abraham pars dans le désert sans savoir où il va se retrouver, plus tard Moïse conduira le peuple de Dieu dans des conditions fort semblables et ce sera la longue période de l’Exode. Durant tous ces moments Dieu n’a jamais abandonné son peuple, Il l’a guidé, encouragé, quelquefois corrigé mais jamais abandonné ! Ne nous laissons pas tenter par le découragement : « Dieu est avec nous, qui sera contre nous » … Tout le psaume 118 (117) témoigne de cette certitude : « Rendez grâce au. Seigneur car Il est bon car éternelle est sa miséricorde ». Dieu nous garde, Dieu est notre gardien : « Je lève les yeux vers les monts, d’où viendra mon secours ! Le Secours me vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre… »

Oui nous sommes dans le désert. C’est un moment propice pour se rapprocher de Dieu, pour se laisser regarder par Dieu dans l’état où nous sommes, peut-être pauvres, pécheurs, démunis, faibles…mais si nous avons le courage de nous abandonner entre les mains du Seigneur nous serons consolés, comme le fils prodigue qui dans sa misère, dans son propre désert, est accueilli par le Père qui l’entoure de ses bras plein d’amour !

Oui nous sommes dans le désert. Et Jésus, lui-même a vécu cette expérience : comme nous il fut tenté par le démon qui lui suggérait des solutions de compensation, face à la faim, à la solitude (que nous connaissons peut-être aujourd’hui), face au pouvoir… Mais le Seigneur a confiance en son Père et rejette Satan.

Oui nous sommes dans le désert. Et nous ne pouvons pas communier au corps et au sang du Christ comme nous le souhaitons. Cette situation est éprouvante. Mais les ermites des premiers siècles et ceux d’aujourd’hui ne recevaient et ne reçoive la communion que très rarement. Certes ce sont des cas exceptionnels mais nous sommes dans une situation exceptionnelle. Par ailleurs dans certains lieux, notamment les monastères, les offices se poursuivent ainsi que les liturgies et nous autres, moines, qui pouvons communier nous vous associons à cette communion afin que vous en ayez le bénéfice par la grâce de Dieu : c’est notre responsabilité ! Communier c’est être en communion avec tous ! Dans ce temps nous pouvons aussi ressentir la solitude : si celle-ci ne se transforme pas en isolement ne soyons pas inquiets : « on n’est jamais moins seul que lorsque l’on est seul ! » (Guillaume de Saint Thierry)

Oui nous sommes dans le désert. Dans ce lieu où Dieu parlait au prophète Osée : « je vais la séduire, la conduire au désert et parler à son cœur « cette phrase s’adresse peut-être aussi à notre âme en ces jours d’épreuve… Car Oui nous sommes dans l’épreuve, nous sommes contraints d’obéir aux autorités de l’État : c’est humiliant pour nous qui aimons progresser dans la vie spirituelle avec nos propres forces et selon nos principes légitimes. Les afflictions nous humilient, or nous dit saint Jean de Valaam « dans les afflictions nous apprenons l’humilité et comprenons que, sans le secours de Dieu, nos efforts n’aboutissent pas (…) ce n’est qu’aux humbles que Dieu accorde sa grâce. Et sans évènements humiliants, il est impossible de devenir humble ! »

Oui nous sommes dans le désert. Mais il y a un lieu où nous ne sommes jamais seuls : c’est notre cœur ! C’est là où la rencontre avec Dieu est toujours possible, c’est là où nous pouvons être en communion avec Dieu. C’est là qu’Il se tient et nous dit sans cesse : Je t’attends ! Alors n’hésitons pas à nous rendre à ce rendez-vous : Il nous consolera de nos épreuves, Il nous donnera force et grâce pour « combattre le bon combat » Il ne nous laissera pas orphelins ! C’est le Christ qui nous l’a dit…

Oui nous sommes dans le désert. Mais que celui-ci devienne un lieu de Paix, de joie intérieure, un lieu de prières pour le monde entier qui souffre, soyons le « pauvre qui crie et que le Seigneur écoute » au nom de tous nos frères les hommes ! Gardons dans nos cœurs nos frères et sœurs qui souffrent de la situation créée par cette épidémie, ceux qui sont dans l’angoisse de la maladie, la peine, la misère, la douleur, prions pour ceux qui nous soignent avec attention, qui cherchent les meilleures solutions pour que nous soyons préservés de toute affliction. Notre prière doit attirer la miséricorde de Dieu laquelle sera un baume apaisant sur nos plaies douloureuses !

« L’Esprit divin nous enseigne, même dans le désert, à prier pour les hommes et pour le monde entier », saint Silouane.

Prière d’abandon à la Sainte Providence…

"Que rien ne te trouble… Dieu seul suffit !" (en espagnol : "Nada te turbe… Sólo Dios basta") de Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582) qui réforma l’Ordre du Carmel et fonda de nombreux monastères de Carmélites ; canonisée en 1622, la "Grande Thérèse" a été proclamée Docteur de l’Église par Paul VI en 1970.

« Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas,

la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit.

Éleve ta pensée, monte au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble.

Suis Jésus-Christ d’un grand cœur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante.

Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n’a rien de stable, tout passe.

Aspire au céleste, qui dure toujours ; Fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas.

Aime Le comme Il le mérite, Bonté immense ; mais il n’y a pas d’amour de qualité sans la patience.

Que confiance et foi vive maintiennent l’âme, celui qui croit et espère obtient tout.

Même s’il se voit assailli par l’enfer, il déjouera ses faveurs, celui qui possède Dieu.

Même si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien.

Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : même si l’on vient à tout perdre, Dieu seul suffit.

Ainsi soit-il. »

Prier ensemble avec les établissements catholiques tous les mercredis, à 12h

Pour tous les établissements catholiques du Diocèse d’Avignon, nous avons créé une chaîne de prière, afin de nous fortifier dans la foi et encourager ceux qui sont dans la détresse et l’angoisse.

Les établissements se relaient chaque jour pour un temps de prière, le jour attribué à notre établissement est le mercredi de chaque semaine. Chaque personne est invité à s’unir par la prière à 12h.

De manière simple nous allons confier à Notre Dame de Tout-Pouvoir les intentions suivantes :

  • pour les médecins, les opérateurs de santé, les infirmiers et infirmières et les volontaires
  • pour tous ceux et celles qui ont été contaminés par le virus
  • pour les âmes de ceux qui sont déjà partis et pour le réconfort de leurs familles
  • pour que le Seigneur renouvelle notre confiance en lui et ait pitié de l’humanité.
Prière à Notre Dame de Tout

Prier avec le diocèse, mercredi 25 mars 2020, Jour de l’Annonciation

Tandis que cette situation de confinement demeure, nous proposerons de réciter la prière ci-dessous, que vous connaissez déjà, à l’heure de l’Angelus, 12h, que Monseigneur Cattenoz a proposé à tout le diocèse.

Prière à Notre Dame de Tout
L Annonciation

Prier avec le Pape François, mercredi 25 mars 2020, Fête de l’Annonciation

"En ces jours d’épreuve, alors que l’humanité tremble devant la menace de la pandémie, je voudrais proposer à tous les chrétiens d’unir leurs voix au Ciel, a expliqué le Pape.

J’invite tous les chefs des Églises et les dirigeants de toutes les communautés chrétiennes, ainsi que tous les chrétiens des différentes confessions, à invoquer le Dieu Très Haut et Tout-Puissant, en récitant en même temps la prière que Jésus Notre Seigneur nous a apprise.

J’invite donc tout le monde à réciter le Notre Père mercredi prochain, le 25 mars, à midi.

Le jour où de nombreux chrétiens se souviennent de l’annonce à la Vierge Marie de l’incarnation du Verbe, que le Seigneur entende la prière unanime de tous ses disciples qui se préparent à célébrer la victoire du Christ ressuscité ».